Pattern graphique baissier pour le titre rentré en “Bear Market” depuis le double top 2021-2023 à 333 CHF, avant de constituer le canal baissier actuel.
Depuis ce deuxième Top donc, le titre a amorcé une baisse importante et évolue désormais 45% en dessous de ce point haut à 333 CHF en raison de facteurs structurels difficiles pour le groupe Swatch.
Aujourd’hui, le titre évolue donc au contact d’une zone support majeure (182 CHF//204 CHF) après un Bottom 2024 et historique à 148,90 CHF, souvent gage de rebond lorsque celle-ci fût testée par le passé à savoir notamment, lors de la crise du Covid qui avait permis de marquer un premier Bottom à 151,15 CHF.
À noter que le rebond ayant permis de revenir au contact de l’oblique basse de cette zone support, s’est effectué en raison d’éléments purement macro-économiques et non techniques, mais ayant permis au titre, de rebondir de plus de 20% par rapport au Bottom précédemment mentionné.
Aujourd’hui à la vue des fondamentaux, il apparaît que la société reste fondamentalement trop sous-valorisée par rapport à la valeur nette de ses actifs, laissant penser à un rebond logique, bien que les fondamentaux conjoncturels ne soient pas amenés à changer sur le deuxième semestre de 2024.
Le fondamental:
Acteur mondial spécialisé dans les accessoires et l’habillement, Swatch Group divise aujourd’hui ses activités à travers deux segments principaux: Montres et bijoux qui génère 96% du chiffre d’affaires (fabrication et commercialisation de montres, bijoux et mouvements à quartz), ainsi que systèmes électroniques (piles et chronométrage sportif).
Depuis les deux dernières années, il est évident que Swatch subit très durement le ralentissement Chinois ou tout du moins la vigueur moins importante qu’espérée du rattrapage du Covid 19.
Principal marché de l’entreprise, la Chine représente en effet aujourd’hui 40% du chiffre d’affaires mais reste caractérisée par une faiblesse de la demande importante depuis plusieurs années, en raison notamment, de la crise immobilière qui contraint fortement la demande interne du pays.
Cela a impacté fortement le segment luxe du groupe sur les marques phares comme Blancpain ou encore Omega, dont les ventes sont en chute libre sur le continent Asiatique. L’Europe et les Etats-Unis permettent de soutenir le groupe par la consommation de marques plus “grand public” comme Tissot par exemple.
Aujourd’hui les perspectives restent dégradées sur le S2 2024, mais les éléments comptables laissent à penser à une sous-valorisation bien trop extrême, notamment concernant l’actif net et la valeur du portefeuille marques.
En effet aujourd'hui le fond de roulement net global + stocks de la société est évalué à un montant de 9,5 milliards de CHF, correspondant à la valorisation boursière.
Cela signifie donc, que le marché n'attribue aucune valeur aux immobilisations de la société, à savoir le portefeuille marque + les immobilisations corporelles, le tout étant évalué aujourd'hui comptablement à environ 3,2 milliards de CHF.
Nous avons donc un "trou" de valorisation de 3,2 milliards de CHF, afin que la société ne soit qu'uniquement valorisée sur la valeur de son actif net réel, sans parler de profits...
Sur la base de ces éléments, la ré-intégration dans le cours de ces niveaux d'actifs, amènerait le titre à moyen terme, 62 CHF plus haut, soit à environ 242 CHF, et ce même si les perspectives de croissance ne sont pas ravissantes sur les 6 à 8 mois à venir.
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