La situation de la Grande-Bretagne a évolué, creusant davantage le spread déjà existant avec ses corrélations. La grande question est de savoir si la GB sera capable de redresser son économie, avec une situation qui s’empire jour après jour.

De plus, les retails, qui étaient dans le sens opposé à mon forecast, sont désormais dans le même sens. Remettre en question mon analyse ne signifie pas qu’elle est fausse, mais qu’elle pourrait se produire plus tard.

En décembre, l’inflation a augmenté, passant de 2,3 % à 2,6 %, et ce malgré des taux d’intérêt déjà très hauts. La situation économique et sociale de la Grande-Bretagne est particulièrement délicate. Les investisseurs sont également de plus en plus sceptiques, avec des capitaux sortants. De plus, l’augmentation du rendement de la dette pourrait restreindre la marge de manœuvre de Reeves, pouvant même conduire, comme auparavant, à une sollicitation du FMI. Les résultats éco de début janvier ne sont pas rassurants, et la prime de risque sur obligation grandit, signe d’une situation difficile et d’un manque de confiance de la part des investisseurs.

Le spread de corrélation avec la devise intrinsèque BXY et les rendements à 10 ans se creuse jour après jour, reflétant le risque associé à l’économie. La corrélation et le spread finiront par revenir à la normale, mais pour le moment, vendre est pertinent.

Voici les nouvelles :

L’indice des prix des logements a augmenté dans un contexte où le chômage augmente, et l’impôt sur les entreprises est passé de 19 % à 25 %.
Le PMI composite (biens et services) est en recul, même si toujours dans une phase dite d’expansion, avec 50,4 contre 50,5 le mois dernier.
Des ventes aux détails qui ont explosé, même si c’est en grande partie dû (je pense) à la période de fête. Cela viendra alimenter l’inflation qui a déjà bien augmenté.
L’adjudication des Gilts à 10 ans est de 4,332 % contre des rendements à 10 ans de 4,848 %, avec une prime de risque nette de 0,514 %, soit une augmentation de 11,86 % par rapport aux Gilts. Les investisseurs exigent davantage de rendement comme prime de risque, mais également une sortie de capitaux, entraînant donc une chute de la livre sterling.
L’IPC du 15/01/2025 devrait se révéler supérieur au mois précédent, alimentant les craintes d’une augmentation des taux ou d’un maintien qui continuerait à nuire à l’économie. À défaut de renforcer la monnaie, les taux d’intérêt élevés soulignent un important problème sous-jacent, alimenté par une peur des investisseurs, une perte de confiance et donc une baisse de la valeur de la monnaie.

Pour autant, lorsque la situation se stabilisera/s’améliorera, les spreads entre le GBP et ses corrélations devront être comblés et un joli mouvement pourrait avoir lieu. Shorter le GBP serait donc pertinent, jusqu’à ce que les rendements à 10 ans chutent, à mesure que la prime de risque diminue.

Ici, on observe, en rouge, la moyenne du prix sur les 60 derniers jours et, en noir, la volatilité associée. On remarque que l’écart type augmente. L’écart type désigne la volatilité et est synonyme de risque. Ici, on observe également un spread grandissant entre le rendement moyen et la volatilité. Les investisseurs obligataires price encore un risque important, ce qui continuera d’exacerber la chute du GBP.

Les investisseurs en obligations avaient créé une résistance aux alentours des 4,650 % depuis octobre 2022, qu’ils ont depuis peu franchie, pricant un risque plus important, qui a donc causé une chute du GBP. Des plus bas sont alors pertinents, et les investisseurs chercheront davantage de sécurité, comme avec le CHF, par exemple.
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